Page:Pert - L Autel.djvu/229

Cette page n’a pas encore été corrigée

tomber Vriane avec une certaine douceur, lorsque l’orgue et les chœurs recommencèrent à tonner.

Robert, préoccupé, demanda :

— Mais, enfin, où sont passées les recettes ?… Car, depuis le début, cela s’est toujours soutenu passablement.

Vriane ne put réprimer un geste d’impatience.

— Mon vieux, les recettes !… les recettes !… Si une boîte comme la nôtre comptait uniquement sur cela, elle ne vivrait pas longtemps !… Rien que les feux de Caula emportaient une grosse partie ; après cela, le droit d’auteur…

Robert l’interrompit avec amertume :

— Tu sais que ce n’est pas moi qui vous ai fait tort de grand chose !…

— Peu importe que ce fût toi, ou d’autres…

Aigris et soucieux, ils ne s’apercevaient pas que le clergé s’était déjà retiré.

Dans une bousculade soulagée, presque gaie, l’on se hâtait de défiler devant le cercueil, le goupillon passant de main en main, pour aller ensuite saluer la pseudo-famille de la morte.

— Diable ! s’écria Vriane, mais il faut que je coure là-bas ! Tu viens à la sacristie ?… Si, si, tu dois recevoir avec nous !

Castély se récusa, presque violent :

— Pardon ! Vous m’avez mis, sans me consulter, sur les faire-part, cela suffit !… Je ne tiens pas à être grotesque !…

Vriane insista :

— Je te réponds que, si tu te défiles, tu seras mal jugé…

Ils avaient passé insoucieusement devant le cercueil. La petite main de Suzanne s’accrocha au bras de Robert.