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comédien jouissait des succès qu’il remportait devant un public d’artistes, de mondains dans le train, de snobs à ménager, et savait que rien ne valait la réclame gratuite que ceux-ci lui faisaient. De plus, il cherchait dans ces coulisses de hasard la géniale comédienne en herbe sur laquelle il jetterait le grappin avec l’offre du lien légitime. Il avait l’intention, dès qu’il aurait découvert la compagne rêvée, de fonder un théâtre où tous deux attireraient la foule. C’était la seconde fois qu’il jouait avec Madeleine Jaubert, et si le succès qu’elle remportait dans la pièce de Castély répondait à son attente, il était décidé à brusquer les choses : ce serait l’élue.

C’est pourquoi, clairvoyant, mais indulgent pour la liaison ébauchée entre la jeune femme et Joseph-Pol La Boustière, qui ne pouvait avoir aucun inconvénient, Jacques de Caula ne voyait pas sans ennui le trouble naissant du contact incessant de Mady et de Robert Castély.

Nous répétons ? fit-il brièvement.

Elle enlevait ses gants et son chapeau.

Mais oui.

Lombez protesta. — Pas ici, mes enfants !… J’attends le costumier… l’on va essayer les apôtres et les vierges !… Allez au foyer, il est complètement terminé… Ne vous frottez pas aux murs, vous serez bien gentils, la peinture est fraîche et vous risqueriez de tout gâter…

Jacques de Caula fit un mouvement de mauvaise humeur.

— C’est insipide !… Avec votre sale peinture, voilà deux jaquettes et un pardessus que je perds !… Vous me les paierez, vous savez, Lombez !…

— Eh, sans doute, sans doute, mon cher ! avec les