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— Mais, mon pauvre Samela, ne vois-tu pas que ce sont des vues du Mesnil ? — C’est de quelque artiste en visite autrefois au château…

Il se détourna. En effet, Pierre avait fait un séjour de quelques semaines au Mesnil, avec lui.

— Tu les aimes ? questionna Charlette, en reprenant ses aquarelles qu’elle remit dans le carton avec un soin jaloux.

— C’est d’un véritable artiste, prononça-t il avec effort.

— N’est-ce pas ? J’ai cherché la signature, mais il n’y en à pas… Pourtant, je suis convaincue que c’est de quelqu’un de connu.

Samela avait repris sa palette et délayait distraitement des couleurs. Charlette se remit à son dessin avec une nouvelle ardeur.

— Dis, Samela, crois-tu que je puisse arriver à peindre très bien ? fit-elle tout à coup.

Il ne la regarda pas, plongé dans ses réflexions.

— Pourquoi non, petite ? dit-il après un silence.

Pendant de longs moments, il ne parlèrent plus. Le jour commençait à tomber, lorsque le carillon de la sonnette donnant directement dans l’atelier les {it tressaillir. Samela alla ouvrir, car il n’avait d’autre domestique qu’une femme de ménage qui nettoyait le matin.

Belle entra, avec un grand frou-frou de soie.

— Vous dessinez encore ? Vraiment, vous êtes