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— Ah çà, plus de larmes, hein ?

Elle secoua la tête et passa son mouchoir sur sa figure.

— C’est fini, je suis bonne, fit-elle, parodiant les paroles qu’elle avait coutume de dire dans sa toute petite enfance après les crises de colère qui la saisissaient parfois.

— C’est d’autant mieux, répondit Samela, que je viens te parler de choses sérieuses…

Elle l’interrompit d’un air enfant.

— Non, rien de sérieux ce soir… amuse-moi, je t’en prie !

Et, avec un reste de sanglot convulsif, malgré qu’elle sourit :

— J’en ai besoin.

— Tout ce que tu voudras ! s’empressa de répondre le peintre. Que faut-il que je te raconte ?…

— Qui est là à dîner ? demanda-t-elle, avec, pour la première fois, une curiosité des étrangers qui l’avaient séparée de sa mère.

— Un tas de gens. — D’abord, deux personnes qui sont le sujet sérieux dont j’ai à te parler.

Elle leva le doigt.

— Alors, chut ! Les autres ?

Il obéit.

— Le général Provost… Tu te le rappelles ?

Charlette fit un signe d’assentiment.