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À peine eut-il disparu, qu’elle gagna la porte.

— Où vas-tu ? demanda Samela vivement.

Elle tourna vers lui ses yeux pleins de larmes.

— Si tu savais comme j’ai du chagrin !…

Comme elle soulevait la portière du vestibule qu’elle devait traverser pour regagner sa chambre, elle s’arrêta net : Hallis s’y trouvait, s’apprêtant à partir. Il eut un coup d’œil rapide de son côté et s’adressant immédiatement au domestique qui lui tendait son pardessus.

— Tenez, Ludovic, allez me chercher un paquet de cigarettes… des vizirs… vous les mettrez dans la voiture…

Et, dès que l’autre eut disparu, il vint à Charlette, baissant la voix, car dans le salon, on le croyait déjà parti.

— Eh bien, fit-il avec une ironie gaie, il n’est vraiment pas malheureux que vous veniez me dire adieu !

Elle essuya furtivement ses yeux.

— Vous partez déjà ?

Il saisit ses mains.

— Pourquoi pleurez-vous ?

Elle essaya de dérober son visage.

— Je ne pleure pas.

Il l’attira plus près de lui ; ses lèvres, son souffle presque contre la joue de la jeune fille, prononçant à voix basse, très douce.