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Deuxième note du Prologue.

On critiquera peut-être ce que je dis de scènes émouvantes enduites de miel, je réponds que je ne fais que traduire en ce une pensée du Tasse, au commencement de sa Jérusalem délivrée. Voici ses paroles ;

Casi all’egro fanciull' porgiamo aspersi
Di soavi licor gli orli del vaso ;
Succhi amari ingannato, intanto ei beve,
E dall' inganno suo vita riceve.

Et en français :

C’est ainsi que, pour faire prendre à un enfant malade une potion amère, nous enduisons de miel les bords du vase. L’enfant ainsi trompé boit le remède, et grâce à cet innocent artifice, il est ramené à la vie qu’il était près de perdre.

(Jérusalem délivrée page 2.)