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FEMMES ARABES

plus ornée d’instruction et de talents qu’aient jamais eue les Arabes avant et depuis l’islamisme. Le simple récit que nous venons de traduire la représente avec des couleurs caractéristiques ; il laisse deviner encore bien au-delà de ce qu’il dit et même de ce qu’il ne dit pas. La femme la plus riche en savoir et en éducation devint l’épouse du kalife le plus élevé en intelligence, le plus abondamment fourni de connaissances qu’ait eu l’islamisme.

XXXI

Final : récif d’un amour malheureux. — Quelques réflexions.

C’est ici que j’ai voulu clore et que je clos cette galerie de femmes arabes, où nous avons remarqué les caractères de deux sortes de gynécées, l’un des âges païens, idolâtres, l’autre des époques musulmanes, iconoclastes. Deux existences différentes que j’ai laissé retracer, dépeindre, analyser, scruter par les récits arabes eux-mêmes.

Pour tableau final de cette longue représentation, je vais traduire une brève anecdote. Nous finirons ainsi par quelque chose d’un peu dramatique et pathétique, dans son genre : Un jeune homme enflammé subitement d’amour ; une espèce de séduction assez gentille ; un orage ; un assassinat ; un suicide ; et, conséquence nécessaire, un enterrement. Tout cela en peu de lignes et assaisonné de deux vers :