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DE JULIE


gêner moins sur quelques petites douceurs que je procurai de temps à autre. Cinq mois se passèrent, pendant lesquels je fréquentai dans la maison : j’y trouvai la conduite édifiante. J’estimais mademoiselle… : certain air de langueur que je lui trouvais la rendait plus intéressante. Le père s’était ouvert à moi sur certaines ressources qui lui restaient encore : la mère m’accablait d’amitiés : j’étais enfin regardé comme l’ami de la maison.

Un jour que j’allai, comme à mon ordinaire, faire ma visite, je restai longtemps à attendre avant qu’on m’ouvrît. Mademoiselle… me parut toute déconcertée, et comme je lui demandais si elle était seule, je me sentis poussé par un jeune homme, qui, s’étant, à mon arrivée, caché derrière la porte, se dérobait avec précipitation : je me retournai, et eus le temps de le distinguer. Quoique je n’eusse aucune prétention sur mademoiselle…, et que je ne lui eusse même jamais parlé en conséquence, je ne laissai pas d’être déconcerté à mon tour ; je me mis à la fenêtre, sans mot dire, et vis madame… qui s’agitait en bas avec le jeune homme en question, qu’elle venait de rencontrer. Je ne doutai plus que la mère ne sût cette intrigue, dont on avait mauvaise grâce de me faire un mystère. Les éloges qu’on m’avait d’abord faits me paru-