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l’énergie
nous obtenir en y immobilisant ce solide, rien d’autre ne se produisant ?
Soit le centre d’inertie (coordonnées , , ) qui se meut
d’un mouvement rectiligne uniforme (V, 24), et soient
les axes menés par parallèlement aux axes liés au référentiel.
Pour tout point du solide, nous avons
L’énergie cinétique , égale à ou à
peut donc s’écrire ( égal à , à , à ) :
Or, est le carré de la vitesse de par rapport
aux axes entraînés par ;
est le carré de la
vitesse de par rapport au référentiel ; enfin dérivée
de qui est égale (IV, 30) au produit de par la coordonnée
du centre de gravité selon l’axe laquelle est forcément nulle,
est nulle, et de même sont nulles et . Il reste donc :
.
Le premier terme du second membre est l’énergie cinétique
d’une masse égale à la masse totale du solide, concentrée en son
centre d’inertie. Le second terme est l’énergie cinétique d’un solide
libre autour d’un point fixe d’un référentiel de Galilée, c’est-à-dire
une énergie de rotation, autour d’un axe passant par ce point
(I, 19).
Bref, le travail rendu disponible par immobilisation est la somme
d’une énergie de translation et d’une énergie de rotation (voir V, 29). Si par exemple un disque est lancé à plat sur un plan horizontal
poli bien lubréfié (V, 1), on pourra immobiliser son axe,
ce qui épuisera son énergie de translation, après quoi il tournerait
encore indéfiniment autour de cet axe devenu immobile, puis on
pourra immobiliser son pourtour, ce qui épuisera son énergie de
rotation.
De façon générale, l’énergie de rotation d’un solide tournant