vant, on abaisse la pression de vapeur du centième de sa valeur[1].
En ce qui regarde toutes ces lois, il est bien entendu que la solution doit être étendue, c’est-à-dire que la concentration moléculaire doit être comparable à celles pour lesquelles les gaz vérifient la loi de Mariotte (tout au plus de l’ordre de 1 molécule-gramme par litre).
Il est raisonnable de penser que ces lois s’appliquent aux corps dont nous ne savons pas encore la formule moléculaire, aussi bien qu’à ceux dont nous avons la formule. Si alors une masse d’un corps à formule encore inconnue produit par exemple sur la température d’ébullition en solution alcoolique une variation 3 fois plus faible que ne ferait une quelconque des molécules-gramme déjà connues dissoutes dans le même volume, c’est que la molécule-gramme inconnue est égale à . Par là s’accroît énormément notre pouvoir de détermination des coefficients moléculaires.
26. — Analogie des gaz et des solutions étendues. Pression osmotique. — Les lois de Raoult, si claires et si précises, n’étaient pourtant que des règles empiriques. Van ’t Hoff leur donna une signification profonde en les rattachant aux lois essentielles de l’état gazeux, qu’il sut retrouver dans les solutions étendues.
- ↑ Les règles précises relatives aux variations de température d’ébullition et de congélation s’ensuivent nécessairement de celle qui donne la variation de pression, par un raisonnement de thermodynamique dont il me suffit ici de signaler l’existence.