vouloir préciser. Ainsi le fragment de matière qu’on pouvait d’abord espérer à peu près homogène, apparaît indéfiniment spongieux, et nous n’avons absolument aucune présomption qu’en allant plus loin on atteindrait enfin « de l’homogène », ou du moins de la matière où les propriétés varieraient régulièrement d’un point à l’autre.
Et ce n’est pas seulement la matière vivante qui se trouve ainsi indéfiniment spongieuse, indéfiniment différenciée. Le charbon de bois qu’on eût obtenu en calcinant l’écorce tout à l’heure observée, se fût montré de même indéfiniment caverneux. La terre végétale, la plupart des roches elles-mêmes ne semblent pas facilement décomposables en petites parties homogènes. Et nous ne trouvons guère comme exemples de matières régulièrement continues que des cristaux comme le diamant, des liquides comme l’eau, ou des gaz. En sorte que la notion du continu résulte d’un choix en somme arbitraire de notre attention parmi les données de l’expérience.
Il faut reconnaître au reste qu’on peut souvent, bien qu’une observation un peu attentive fasse ainsi généralement découvrir une structure profondément irrégulière dans l’objet que l’on étudie, représenter très utilement de façon approchée par des fonctions continues les propriétés de cet objet. Bien simplement, quoique le bois soit indéfiniment spongieux, on peut utilement parler