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L’AGITATION MOLÉCULAIRE

souvent que le libre parcours moyen sera plus grand. D’autre part, l’effet du bombardement, pour un même libre parcours, doit être proportionnel au nombre de projectiles qu’une couche reçoit de ses voisines. Nous sommes par là préparés à admettre le résultat de l’analyse mathématique plus détaillée[1] par laquelle Maxwell a montré que le coefficient de viscosité (force tangentielle par centimètre carré pour un gradient de vitesse égal à 1) doit être à peu près égal au tiers du produit des trois quantités suivantes : densité du gaz, vitesse moléculaire moyenne , et libre parcours moyen  :

Il est presque évident que pour une densité mettons 3 fois plus faible, le libre parcours sera 3 fois plus grand. Si donc varie ainsi en sens inverse de , le produit ne change pas : la viscosité est indépendante de la pression (à température fixée). C’est là une loi qui parut bien surprenante et dont la vérification (Maxwell, 1866) fut un des premiers grands succès de la théorie cinétique[2].

Puisqu’enfin la viscosité est mesurable[3] (nous avons indiqué un moyen) nous voyons que dans

  1. Le raisonnement est très semblable à celui qui nous a donné la pression en fonction de la vitesse.
  2. Aux très basses pressions on devra s’arranger pour que les dimensions de l’appareil de mesure (telle la distance des plateaux qui s’entraînent par frottement intérieur) restent grandes par rapport au libre parcours : sinon la théorie serait inapplicable.
  3. Ordre de grandeur : 0dyne,00018 pour l’oxygène (conditions normales). L’eau à 20° est environ 50 fois plus visqueuse.
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