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ROTATIONS OU VIBRATIONS DES MOLÉCULES

assimilables à des sphères parfaitement polies (ou mieux, comme nous venons de voir, à des centres de forces répulsives) aucun choc ne peut lui donner de rotation autour de l’axe de révolution qui joint les centres de ces sphères, et le calcul statistique de Boltzmann montre qu’alors l’énergie moyenne de rotation de la molécule doit être seulement les 2/3 de l’énergie moyenne de translation. L’énergie de rotation absorbera donc 2 calories par degré, puisque l’énergie de translation en absorbe 3, et cela fera 5 en tout (ou plus exactement 4,97) pour la chaleur .

Si enfin la molécule n’est plus solide, toute déformation ou toute vibration intérieure due aux chocs absorbera encore de l’énergie et la chaleur spécifique s’élèvera au-dessus de 5 calories, si la molécule est biatomique, au-dessus de 6, si elle est polyatomique.

Dans leur ensemble, les résultats expérimentaux sont en accord avec ces prévisions.

D’abord, pour un grand nombre de gaz biatomiques, et comme il est prévu pour des molécules semblables à des haltères lisses et rigides, la chaleur spécifique se trouve avoir sensiblement la même valeur, égale à 5 calories. C’est le cas (les mesures étant faites au voisinage de la température ordinaire} pour l’oxygène O2, l’azote N2, l’hydrogène H2, l’acide chlorhydrique HCl, l’oxyde de carbone CO, le bioxyde d’azote NO, etc.

Pour d’autres gaz biatomiques (iode I2, brome Br2, chlore Cl2, chlorure d’iode ICl) la chaleur est de 6 à 6,5 calories. Or ce sont précisément des gaz qui se dissocient en molécules monoato-