Page:Perrault - Histoires ou contes du temps passé, avec des moralitez, 1697.djvu/165

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de l’esprit de la cadette. Il est vray aussi que leurs défauts augmenterent beaucoup avec l’âge. La cadette enlaidissoit à veuë d’œil, & l’ainée devenoit plus stupide de jour en jour. Ou elle ne répondoit rien à ce qu’on lui demandoit, ou elle disoit une sottise. Elle estoit avec cela si maladroite qu’elle n’eust pû ranger quatre porcelaines sur le bord d’une cheminée sans en casser une, ny boire un verre d’eau sans en répandre la moitié