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née, qui est si belle ? Je ne puis rien pour elle, Madame, du costé de l’esprit, luy dit la Fée ; mais je puis tout du costé de la beauté ; & comme il n’y a rien que je ne veüille faire pour vôtre satisfaction, je vais luy donner pour don de pouvoir rendre beau ou belle la personne qui luy plaira. A mesure que ces deux Princesses devinrent grandes, leurs perfections crûrent aussi avec elles, & on ne parloit partout que de la beauté de l’aisnée, &