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tous les amants ne tâchent qu’à vous représenter le plus naïvement qu’ils peuvent, et avec tous vos charmes, pour vous faire agréer de leurs maîtresses. Mais puisque nous en sommes sur les personnes qui se mêlent de vous dépeindre, ne vous êtes-vous point avisé de faire vous-même votre portrait, à présent que chacun fait le sien ? Vous devriez vous en donner la peine, quand ce ne serait que pour désabuser mille gens qui ne vous connaissent que sur de faux rapports, et qui se forment de vous une idée monstrueuse et tout à fait extravagante.


L’Amour

Un portrait comme vous l’entendez, quand même il serait de ma main, servirait peu à