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NÊNE.

Il parlait de haut et d’une voix maussade pour qu’il n’y eût pas de méprise possible : il ne voulait plus de sa servante et s’il lui offrait encore marché, c’était pour que le refus vînt d’elle, non de lui. Les valets écoutaient, très surpris ; Gédéon se retenait pour ne pas parler et ses yeux disaient sa colère.

Michel reprit :

— Vous êtes sans doute capable de gagner beaucoup d’argent ; mais vous donner un fort gage n’est plus à ma convenance.

Madeleine, le dos toujours tourné, demanda d’une voix blanche :

— Quel est donc votre prix ?

Il hésita, car il n’avait pas prévu cette question directe ; il dit enfin :

— À la servante que je gagerai… je ne donnerai pas plus de 200 francs.

Aussitôt Madeleine se retourna et, les regardant tous :

— Marché fait ! dit-elle.

Michel eut un sursaut ; il ouvrit la bouche pour protester, mais rencontrant les yeux des valets il devint rouge et dit d’une voix orgueilleuse :

— C’est bon ! ma parole compte toujours ! N’en parlons plus !

Ce jour-là Madeleine mangea de bon appétit, fit toute sa besogne et, quand la nuit fut venue, elle dormit huit heures d’affilée.

Hélas ! dès le lendemain, l’attitude du patron fut