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NÊNE.

n’eût pas grelotté. Quand il fut tout nu sur l’herbe ce fut la même chanson. Madeleine lui frottait le dos pour le réchauffer et elle était elle-même plus blanche qu’un linge de lessive.

— Il a le sang glacé ! Pourvu, mon Dieu, qu’il ne prenne pas mal !

Elle dénoua son tablier pour en envelopper l’enfant, mais le tablier était mouillé. Il n’y avait que son jupon qui fût sec et d’étoffe chaude… Elle n’eut pas une hésitation, elle ne s’inquiéta même pas de savoir s’il y avait quelqu’un en vue : d’une main preste elle ôta le jupon et en couvrit le petit comme d’une cloche. Et puis, comme elle se trouvait en chemise, elle courut à son tréteau renversé et noua autour de ses hanches un des jupons qu’elle venait de laver.

— Viens, mon petit Jo ! Sauvons-nous ! As-tu encore froid !

Elle courait vers la maison, coupant au plus droit, enjambant les fossés. Près d’une haie, comme elle n’avait pas de sabots, une épine lui entra dans le talon si profondément que le cœur lui devint froid et que ses larmes jaillirent. Elle ne s’arrêta pas cependant, continua de courir en boitillant ; dans l’ouche aux chèvres son pied s’enfonça dans la vase d’une rigole d’égout ; son jupon mouillé claquait sur ses jambes.

Le petit s’étant calmé, à l’aise maintenant dans cette étoffe tiède ; la course le secouait et il commençait à trouver cela bien amusant. Quand Made-