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NÊNE.

Lalie tira Jo par le bras.

— Tu es un méchant, voilà !

Jo voulut donner un coup de pied à Zine, mais il ne put y réussir parce que Zine était couchée sur l’herbe et parce qu’il levait le pied très haut, voulant taper fort. Alors il se baissa tout d’un coup et lui frotta la figure avec une poignée d’herbe.

Lalie le fit rouler d’une bourrade. Jo pleura et Lalie pleura plus fort.

— Nêne ! cria Jo.

— Nêne ! Nêne ! cria Lalie.

Madeleine se releva et accourut, les mains toutes blanches de savon.

Quoi qu’elle fît, à présent, les cris des enfants la mettaient debout tout de suite. Elle perdait du temps ainsi chaque jour et se le reprochait, mais elle avait beau se le reprocher, elle se dérangeait toujours ; ces cris résonnaient en sa poitrine et lui faisaient mal.

— Oui, ils me rendront folle, ces chétifs !

Elle sécha ses mains et enveloppa les deux enfants de caresses. Puis elle entra dans le jeu, fut la maman de Zine pendant que Lalie montrait à Jo comment il fallait s’y prendre pour la tisane.

Quand ils furent à nouveau bien lancés, elle courut à son travail. Le temps fuyait ; elle se tourmenta l’esprit à regretter le petit moment perdu.

— Si j’étais chez une patronne, je serais relevée de mon péché… Jouer à la poupée, c’est de l’abus ! Allons ! que je me hâte d’en finir !