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LA PARCELLE 32

vembre et que les prix, vraisemblablement, monteraient. Sicot voulait la parcelle 32 ; à cause de l’incendie, il serait difficile de lutter contre lui… Si Honoré pouvait promettre d’avancer quelque argent…

Bernard, pour finir, demandait à Honoré des nouvelles de sa santé et s’il s’accoutumait à l’armée. Il souriait laidement en écrivant ces derniers mots.

Une semaine passa. Honoré ne répondit pas. On était à quinze jours de la vente ; on était aussi, visiblement, à la fin de la guerre. Cela faisait, chez ceux de Fougeray, deux grandes émotions à la fois.

Mazureau, toujours droit et raide sur les chemins, semblait las parfois, quand il entrait chez lui, et ses épaules s’affaissaient. Cependant il ne s’abandonnait pas encore complètement.

De son côté, Bernard, le front barré de rides comme un vieux, songeait, calculait, cherchait de l’argent. Il eût volé sans hésiter s’il en eût trouvé l’occasion ; tous les matins, en cachette du grand-père, il mettait de l’eau dans son lait.