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CHAPITRE IV


Le dimanche, 29 septembre, à deux heures du soir, il y eut réunion, en assemblée générale extraordinaire, des membres de la Beurrerie Coopérative de Fougeray et de la société d’assurance mutuelle contre la mortalité des bovins.

Il s’agissait de régler les paiements à faire aux sociétaires qui perdaient des bêtes dans l’épidémie. Les deux sociétés n’en faisaient qu’une au fond. Cette fois l’assurance-bovins pèserait lourdement et le prix du lait allait s’en ressentir de façon bien fâcheuse.

Le vieux Dabin, président du Conseil d’administration, avait voulu mettre les sociétaires au courant de la difficulté et leur faire approuver les décisions prises.

Mazureau pensa d’abord qu’il ne se dérangerait point ; il devait en effet battre sa récolte le lendemain et il restait un coin de l’aire à approprier. Mais Marcireau qui passait lui apprit une grosse nouvelle : l’héritier de la Millancherie se décidait enfin à annoncer la vente de façon ferme ; le garde champêtre était même parti coller une affiche à la porte de la beurrerie.

Alors Mazureau dit :

— Attends-moi, je t’accompagne.