ment. Quand ils eurent fini, Mazureau tira sa tabatière et prit une pincée de poudre rousse.
Alors Honoré qui, d’habitude, ne prisait pas, sortit lui aussi une tabatière ; il l’avait fait remplir pour faire sa cour au bonhomme.
J’en ai du frais, moi, dit-il… Si vous voulez en essayer…
Il tendait fort aimablement la tabatière ouverte. Mazureau devint rouge, il loucha, ses narines palpitèrent ; mais il n’avança pas la main ; il détourna la tête et dit seulement :
Tu as de la chance de pouvoir en trouver…, moi, je n’en cherche plus !
Honoré fit mine de prendre une pincée de tabac et il renifla longuement, le diable ! la tête penchée d’un côté, puis de l’autre.
Vous avez tort de ne pas accepter, disait-il… il est bon…, la tabatière est à mon oncle ; il y a enfermé longtemps des feuilles de roses.
Mazureau soupira.
Je commence à m’habituer à cette poudre, dit-il ; je préfère ne pas changer.
Prenant une énorme pincée de son mélange poivré, il renifla un tel coup qu’il hoqueta et dut cracher.
À cela, plus qu’à tout autre signe, Honoré connut bien que Mazureau était très sérieusement fâché.
Ce jour-là, ils ne firent point la sieste mais recommencèrent bel et bien à travailler tout de suite. Honoré, fréquemment, tournait la tête du côté de Fougeray ; il dit une fois :
Si Éveline avait la bonne idée de nous apporter une cruche d’eau fraiche, elle serait la bienvenue…