ſes par des pochis de noir aigre. Boſſe. Voyez Crevasse.
CREUSER (gravûre en bois), c’eſt dans la nouvelle maniere, ajuſter le bois pour y graver enſuite les loing-tains & portées éclairées ; maniere pratiquée pour la premiere fois en 1725, par M. Papillon, & perfectionnée depuis. Elle conſiſte, 1o à creuſer avec la gouge ces endroit peu à peu, artiſtement & aſſez, pour que les balles en touchant la planche, n’y mettent point trop d’encre, & que le papier poſé deſſus en imprimant, n’y atteignant que légerement, ces parties ne viennent point trop dures & trop noires à l’impreſſion, & ne ſoient pas d’égale teinte ou force, que celles qui forment les grandes ombres. 2o À ſe ſervir de quelque grattoir à creuſer, pour polir & unir ces fonds, afin de pouvoir deſſiner deſſus, & les graver. M. Papillon.
CREUX, graver en creux. Voyez Graver.
Creux ſe dit auſſi des moules & des empreintes que l’on tire ſur les figures ou autres choſes en relief. On a apporté à Paris tous les creux des plus belles figures antiques de Rome : les creux des figures de la colonne Trajane, qu’on a fait mouler.
CRIQUETIS, terme de Graveurs : c’eſt le ſon ou petit bruit aigre que fait le burin ſur un cuivre dur, aigre & mauvais pour la Gravûre en taille-douce.
CROISÉE, en termes d’Imprimeur en taille-douce, eſt une croix faite de bonnes planches de chêne, épaiſſe de trois pouces toute travaillée, & renforcée dans ſon centre par un morceau de bois plat & quarré, épais d’un pouce. Il eſt attaché à la croiſée par quatre vis qui entrent dans les quatre coins de cette piéce de bois. Plus les bras de la croiſée ſont longs, plus on a de la facilité à la tourner ; c’eſt pourquoi la longueur des deux bras oppoſés doit être de cinq pieds, lorſque la Preſſe en a quatre, qui eſt la hauteur ordinaire qu’on lui donne. Cette croiſée eſt percée dans ſon centre d’un trou quarrée, afin de pouvoir y introduire le tenon du rouleau ſupérieur de la Preſſe, qu’on y arrête au moyen d’une cheville de fer ; de maniere qu’on puiſſe l’ôter quand on veut démonter la Preſſe.
