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la guerre des boutons


Il faillit embrasser Lebrac, mais, pour être plus agréable à son ami, il déclara qu’il chargeait sa sœur de ce soin et il se contenta de lui affirmer d’une voix tremblante encore d’émotion qu’il était un vrai frère et plus qu’un frère pour lui.

Chacun comprit et applaudit discrètement.

La Marie Tintin eut sitôt fait de remettre à la culotte de son frère les boutons qui manquaient et on la laissa, par prudence, partir seule un peu en avance.

Et ce soir-là, l’armée de Longeverne, après avoir passé par de terribles transes, rentra au village fièrement, aux mâles accents de la musique de Méhul :

La victoire en chantant…

heureuse d’avoir reconquis l’honneur et la culotte de Tintin.