Page:Pergaud - La Guerre des boutons, 1912.djvu/237

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
237
la guerre des boutons


chêne de Camus pour prévenir la petite armée dans le cas où la bande de l’Aztec serait venue porter la guerre au camp de Longeverne, et l’on répartit les équipes.

– Moi, je ferai le charpentier, déclara Lebrac.

– Et moi, je serai le maître maçon, affirma Camus.

– C’est moi « que je poserai » les pierres avec Grangibus. Les autres les choisiront pour nous les passer.

L’équipe de Lebrac devait avant tout chercher les poutres et les perches nécessaires à la toiture de l’édifice. Le chef, de sa hachette, les couperait à la taille voulue et on assemblerait ensuite quand le mur de Camus serait bâti.

Les autres s’occuperaient à faire des claies que l’on disposerait sur la première charpente pour former un treillage analogue au lattis qui supporte les tuiles. Ce lattis-là, en guise de produits de Montchanin, supporterait tout simplement un ample lit de feuilles sèches qui seraient maintenues en place, car il fallait prévoir les coups de vent, par un treillage de bâtons.

Les clous du trésor, soigneusement recomptés, allèrent se joindre aux boutons du sac. Et l’on se mit à l’œuvre.

Jamais Celtes narguant le tonnerre à coups de flèches, compagnons glorieux du siècle des cathé-