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la guerre des boutons


Grangibus, généreux au possible, y alla de ses douze coups, plus un de rabiot pour lui apprendre à venir les emm…bêter le soir quand ils rentraient.

— Ce sera aussi pour que ça « soye » plus tendre et que notre Turc ne se fasse pas mal aux dents quand il voudra mordre dans ta sale bidoche, affirma-t-il.

Pendant ce temps, Camus rectifiait le baluchon confisqué au prisonnier.

Quand il eut les fesses bien rouges, on le délia de nouveau et Lebrac, cérémonieusement, lui remit son paquet en disant :

— Bon voyage, monsieur le cul rouge ! et le bonsoir à vos poules.

Puis, revenant au ton naturel :

— Ah ! tu veux nous montrer ton cul, mon ami ! eh bien montre-le, ton cul ! montre-le tant que tu voudras ; tu le montreras plus qu’à ton saoul, ton cul, va, mon ami, c’est moi, Lebrac, qui te le dis !

Et l’Aztec, délivré, fila cette fois sans mot dire et rejoignit son armée en déroute.