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M. Pitancet prit acte de cette déclaration ; il remercia le chasseur, dit qu’il comptait sur sa parole, sur son honnêteté et finalement remmena Miraut, lequel commençait à s’habituer à ces petits voyages et, ferme en ses desseins, se préparait d’ores et déjà, à recommencer à la première occasion.

Cette occasion ne tarda guère.

Pour le règlement d’une vieille et importante affaire, M. Pitancet fut appelé pour quelques jours à s’absenter. Il partit après avoir recommandé à sa femme de veiller soigneusement à ne pas laisser s’échapper le chien ce qui n’empêcha nullement ce dernier de casser sa chaîne, d’enfoncer un carreau et de l’avenir dare dare à Longeverne où la Guélotte se réjouissait déjà de ne plus le revoir.

Lisée et sa femme étaient au jardin quand il arriva. Voyant son maître et ami, il n’hésita point à venir à lui malgré la présence de l’ennemie.

— Revoilà encore cette sale viôce, glapit-elle en le reconnaissant. J’espère bien cette fois que tu vas le recevoir de la belle façon, si tu n’es pas une poule mouillée comme tu le prétends. Tu sais ce que tu as promis à M. Pitancet. Allez, ouste ! fous le camp ! continua-t-elle en brandissant son râteau dans la direction de Miraut.