Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/397

Cette page n’a pas encore été corrigée

reau et se coucha docilement comme résigné à son sort.

Miraut avait son idée.

Sans en avoir l’air, il guettait la porte et profita d’une minute d’inattention pour gagner la cuisine ; malheureusement pour lui, l’ouverture du dehors était close et il ne put, agissant vite, avant qu’on ne la remarquât, que gagner la remise et l’écurie où il se disposa à se cacher habilement.

Lisée offrit un verre à M. Pitancet qui voulut à toute force régler la dépense de Miraut ; par politesse celui-ci accepta de trinquer, puis, la chose faite, il tira de sa poche une chaîne d’acier pour attacher le chien.

Le croyant à la cuisine, il l’appela ; mais Miraut ne vint point. Lisée estimant qu’il obéirait mieux à sa voix l’appela à son tour, mais il ne parut pas davantage.

— Il n’est pas sorti pourtant, affirmait la Guélotte : la porte n’a pas été ouverte ; il est sans doute allé dormir à la remise.

On s’en fut à la remise et l’on alla jeter un coup d’œil à l’écurie, mais pas plus à un endroit qu’à un autre on n’aperçut de Miraut ; on l’appela, on cria son nom : il ne répondit ni n’accourut.

— Sapristi, s’étonnait M. Pitancet, mais il