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CHAPITRE III

— Crois-tu, confia la Guélotte à sa voisine la grande Phémie dès que Lisée, Miraut et Philomen furent partis, crois-tu que mon grand ivrogne m’a encore ramené une « viôce » à la maison !

— Y a bien pitié à toi ! concéda l’autre qui n’aimait guère que ses poules.

— Si encore on avait le moyen ! Mais nous avons déjà tant de maux de nouer les deux bouts. Doux Jésus ! Ah ! bon Dieu de bon Dieu ! et il va rechasser, reprendre des permis, des actions ; dépenser des sous à acheter de la poudre, du plomb, des fournitures de toutes sortes et se faire repincer quand la chasse sera fermée, « pasque », j’le connais, ce grand mandrin-là, il ne pourra pas se tenir de braconner.

La grande Phémie qui était vieille fille et, se-