Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/115

Cette page n’a pas encore été corrigée
110
LE ROMAN DE MIRAUT

professât point à son objet les mêmes sentiments que lui, leur rendent à tous deux, ou chien comme au maître, la vie aussi dure que possible.

— Ah ! renchérit Pépé, elles sont toutes les mômes et ne voient que les sous. On serait trop heureux si on pouvait se passer d’elles !

Encore ne se plaignit-il pas trop de la sienne, absente pour l’instant, qui ne devenait vraiment insupportable que les années où la chasse allait mal et durant lesquelles il ne tuait pas de gibier pour doubler au moins le prix du permis.

Lisée, que le bon vin rendait optimiste, affirma d’ailleurs que cette mauvaise humeur de la Guélotte, provoquée peut-être par son absence prolongée le jour de la foire, passerait certainement, qu’au demeurant, il était assez grand pour y mettre bon ordre si ça devenait nécessaire.

Ils se quittèrent après s’être souhaité le bonsoir et Lisée revint à Longeverne au trot soutenu de Gadi.

Sitôt qu’il fut arrivé, il commença par remiser chez Philomen la voiture et le cheval, puis, comme il est coutume de le faire quand on vous a rendu gratuitement un tel service, il invita son ami à manger la soupe avec lui et pria sa femme, lorsqu’elle aurait terminé son ouvrage, de