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APPENDICE.

les Saints ! Aussitôt les timbales et trompettes, la musique turque, l’artillerie, le son du carillon, de la grosse cloche et de toutes celles de la ville l’annoncent au peuple.


Son Altesse va se replacer dans son fauteuil sous le dais, toujours la crosse en main, et tous étant remis à leurs places le Héraut d’Armes va au bord du théâtre en face du trône crier trois fois : Vive François I, Roi de Hongrie et de Bohême et Comte de Hainau ; ce qui se répète quantité de fois par le peuple, et s’annonce également par des fanfares, décharges de mousqueterie, salves d’artillerie, grosses cloches et carillon.


De suite le Conseiller-Pensionnaire des États se fait apporter un sac de velours cramoisi garni en or, rempli de médailles d’or, d’argent et de cuivre, ayant cette légende du côté du buste de Sa Majesté : Franciscus, Hung. Boh. Reæ, Com. Hann. Le revers représentant un autel surmonté de deux imains jointes avec cette devise : Fides publica, et cette inscription : Hæc ara tuebitur omnes, et va les jeter au peuple, aux acclamations redoublées de Vive Sa Majesté ; et au bruit des timbales trompettes et de la musique turque.


Cette solennité achevée, les différents Ordres et Corps se rendent à la Collégiale de Ste Waudru, par la rue de la Chaussée, celle Samson, la Terre du Prince et le cloître du Chapitre, dans l’ordre suivant :

1. Un escadron de la Tour ouvrant la marche.

2. Les Curés des Paroisses, le Chapitre de St Germain, et les Religieux des Couvents mendiants.