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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

quement, de me faire passer une lettre de change ou un ordre à quelque banquier pour que, vers la fin d’avril, j’aie de quoi les satisfaire.

» Les mémoires que j’ai pu rassembler, joints à ceux dont j’ai connaissance, se montent environ à cinq mille florins de notre monnaie. Comme je ne compte pas être à Bruxelles passé le 15 de mai, je vous avertis que, si le 1er je n’ai pas d’argent, je remets vos effets à un crieur publie pour qu’il en fasse l’estimation et s’arrange avec les créanciers et je ne m’en mêle plus. Assurément vous ne gagnerez pas à cet arrangement ; car j’aurais mis plus d’économie et plus d’intérêt à vos affaires qu’il n’en mettra.

» Sidonie se porte à merveille, elle devient fort gentille, et, quoique vous ne vous occupiez guère d’elle, elle parle souvent de vous ; elle ne manque jamais dans ses petites prières de nommer sa maman.

» En attendant avec impatience votre réponse car suivant les précautions que je prends, je suis bien sûre que cette lettre vous parviendra, je suis, Madame,

» Votre, etc.


» LA PRINCESSE DE LIGNE.