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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

ses batleries en conséquence et mit dans les intérêts trois des meilleures amies d’Hélène, la jeune duchesse de Choiseul et les demoiselles de Conflans. Elle les fit presser par des amis communs d’agir insensiblement sur l’esprit de la jeune fille et attendit patiemment l’arrivée de l’évêque qui ne pouvait tarder.

Avant d’entamer sérieusement la négociation, la princesse de Ligne avait écrit au prince Charles et à sa mère, pour leur faire part de son projet et des avantages qu’elle voyait à cette alliance ; mais elle ne cacha pas la préférence que la jeune personne accordait au prince Frédéric de Salm, sur ses nombreux concurrents. Le prince Charles n’en parut pas très flatté et répondit à sa tante :


« Mars 1779.


» J’ai reçu, ma chère tante, les lettres que vous avez eu la bonté de m’écrire, et je les ai envoyées sur-le-champ à mon père. Il y aura bien des difficultés, à ce que je vois, dans l’affaire en question ; il faudra toute la suite que vous savez mettre à ce qui vous intéresse et toutes vos