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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

que je prends de me mêler de vos affaires et regardez-moi, etc. »


« P.-S. Je demande : 1o si la chose vous convient ;
        » 2o Les conditions que vous désirez ;
        » 3o Celles que vous accordez. »


, Pendant qu’on entamait cette négociation, Hélène dans ses fréquentes sorties avait rencontré dans le monde le prince Frédéric[1] de Salm, qui avait apparu comme par hasard dans un bal de jeunes filles. Sa réputation d’homme à bonnes fortunes, ses dettes et sa conduite ne faisaient pas honneur au nom qu’il portait. Peu scrupuleux sur le choix de ses plaisirs, voyant la plus mauvaise société, d’une bravoure équivoque, il ne jouissait à Paris d’aucune considération. On lui reprochait de s’être battu en duel contre un officier du roi en ayant eu la prudence de se cuirasser en-dessous d’un gros manchon. En arrivant sur le terrain, il refusa de se déshabiller et fondit à l’improviste sur son adversaire ; celui-ci en se

  1. Frédéric-Jean-Othon, prince héréditaire de Salm-Kybourg, sa mère était une princesse de Horn ; il était né le 11 mai 1748 et périt sur l’échafaud en 1794,