dortoirs sous la direction de madame de Bussy, irrévérencieusement surnommée par les élèves la mère Graillon. Enfin c’est à mesdemoiselles de Saint-Simon et de Talmont qu’on s’adressait pour avoir des ouvriers, et mesdemoiselles d’Harcourt, de Rohan-Guéménée, de Brassac et de Galaar, allumaient les lampes par les ordres de madame de Royaume qu’elles appelaient : la mère des Lumières.
Hélène, après avoir joué Esther en habit brodé de diamants et de perles valant cent mille écus, rentrait revêtir sa petite robe noire et se rendait à l’apothicairerie préparer des tisanes ou des cataplasmes.
Cette éducation peut nous sembler bizarre ; mais, à coup sûr, elle préparait d’excellentes maîtresses de maison et des femmes du monde accomplies.
« Je désirais beaucoup, dit Hélène, qu’on ne nous séparât point et que l’on nous mit ensemble à l’apothicairerie. Point du tout, on me mit à l’abbatiale, mademoiselle de Choiseul fut au dépôt. Mesdemoiselles de Conflans, qui ne savaient faire œuvre de leurs dix doigts, furent mises à la sacristie. Cela nous donna beaucoup d’humeur.
» Cependant, si j’avais eu mademoiselle de Choi-