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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

» Ilsontfait disparaître dumondemonancienne amie et alliée la République de Pologne, tous les traités qu’elle avait avec la Russie, et ne cessent de faire depuis quatre ans à celle-ci toutes les offenses et outrages dont ils peuvent s’aviser, jusque-là què pendant une guerre avec les Turcs ils ont envoyé un ambassadeur à Constantinople pour faire avec la Porte un traité offensif et définitif. Si je n’avais les preuves en main, jamais je n’aurais pu croire que le roi de Pologne fût aussi ingrat et peu avisé que je l’ai trouvé dans ces quatre années. Il faut qu’il soit mené ou tombé en imbécillité pour se laisser entraîner dans des démarches aussi nuisibles et aussi contraires au bien-être de la Pologne, à la probité et à la reconnaissance.

» Enfin ces jacobins cherchent à répandre partout la confusion des langues, car tous ces arrangements polonais vont avec leurs lois sur toute matière « comme une selle à une vache », selon le proverbe russe. Et vous voulez que je plante là mes intérêts et ceux de mon alliée la République polonaise pour ne m’occuper que de la jacobinière de Paris ?

» Non, je la battrai et combattrai en Pologne, mais pour cela je ne m’en occuperai pas moins