dement et l’époque du départ du comte pour Dresde approchait, il devait y retrouver au mois de juin la Grande-Chambellane et son fils, prendre avec eux les arrangements nécessaires à l’entrevue de Tæplitz. Si les choses marchaient : comme tout le faisait espérer, Hélène quitterait Paris pour rejoindre son mari à la même époque.
Le comte partit chargé de cadeaux pour Sidonie ; robes, fichus, rubans, rien n’y manquait. La comtesse s’imaginait que la toilette de sa fille dirigée par sa grand’mère devait manquer d’élégance. On sait l’importance qu’elle y attachait, elle s’inquiétait de l’effet qu’allait produire sa fille sur le jeune comte, habitué par un long séjour à Paris à voir des toilettes du meilleur goût. Elle fit de longues recommandations à son mari pour qu’il remît bien vite à Sidonie tous les cartons qu’elle lui envoyait et auxquels étaient jointes de minutieuses notes sur la façon d’ajuster et de porter tel ou tel objet.
Fidèles à leur habitude, le comte et la comtesse s’écrivirent chaque jour ; cette fois-ci, la première lettre fut écrite par le comte, Hélène n’en attendait pas une si vite, elle y répond par le billet le plus tendre.