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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.


« Dresde, ce 8 avril 1807.


» La lettre que vous avez bien voulu m’écrire, mon cher papa, et que j’ai reçue le 5 avril, m’a fait un plaisir inexprimable. Que de bonté vous m’y marquez, et combien je vous dois de reconnaissance pour l’intérêt que vous prenez à une affaire si importante pour le bonheur de ma vie !

» Le souvenir de ma belle-mère me flatte infiniment et je mettrai toujours mes soins à lui témoigner le respectueux attachement qu’elle sait si bien inspirer.

» Si vous saviez, mon très cher papa, l’état pénible où je me trouve quand je lis les relations des victoires que remportent les Polonais près de Dantzig, et que je ne peux pas partager leur dangers et leur gloire, c’est alors que je suis obligé de rappeler en moi toute la soumission à vos ordres dont j’espère ne jamais m’écarter, mais qui, dans ce moment-ci, est un peu rude. Je compte bien m’en dédommager quand la Gallicie sera jointe à la Pologne.

» Agréez, mon très cher papa, l’assurance de mon tendre et respectueux attachement.


» FRANÇOIS POTOCKI. »