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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

ses affaires ; un autre économe, Histz, le chevalier de Kownacki et cinq ou six secrétaires habitaient également le château.

Ajoutez à cela le curé, le médecin Wolf, quelques gentilshommes pauvres au service du comte et vous aurez, au complet, la société dans laquelle Hélène allait passer sa vie.

Bientôt le froid devint si rigoureux qu’elle écrit : « Je n’ai pas pu rester à table à cause du froid. Ce soir, il a fallu jouer devant le canapé de ma chambre, aucune autre pièce n’est habitable tant le froid est grand. »

Ne sachant qu’inventer pour se distraire, la comtesse se souvient de son talent culinaire à l’Ahbaye-aux-Bois et elle écrit le soir : « J’ai arrangé des pommes à-la portugaise qui ont très bien réussi. Je me suis amusée à faire des côtelettes à la lyonnaise à ma cheminée, qui ont réussi à merveille. » Voilà les distractions de l’élégante et merveilleuse princesse Massalska !

Les jours s’écoulaient avec une lenteur désespérante. Chaque soir, la société ordinaire : la générale, les Hoffmann, Histz et le curé ; en général ces derniers étaient ivres. Hélène alors se retirait avec dégoût dans sa chambre emmenant la générale, madame Hoffmann et la Karwoska ; la soi-