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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

l’abbé Chalenton parmi nous. Vous n’aviez pas prévu, en nous l’envoyant, qu’il nous serait doublement utile ; votre extrême obligeance envoyait un interprète et la circonstance en a fait un garde-malade. J’ai été pendant deux jours bien inquiète de la santé de mon frère ; la maladie s’annonçait d’une manière alarmante ; heureusement, elle n’a pas eu de suite. Il est bien, mais pas encore en état d’aller faire la cour à Kowalowka, il vous prie ainsi que madame la comtesse d’en recevoir tous ses regrets, et moi, je la supplie de vouloir bien me faire un don fort précieux dans ce moment, ce serait de la magnésie semblable à celle qu’elle a déjà eu la bonté de me donner.

» J’attribue le rétablissement de mon frère à cette médecine qui, je crois, est excellente pour les goutteux ; j’en ai fait prendre aussi à mes enfants qui en ont éprouvé le plus grand bien. Si votre courrier, monsieur le comte, n’est pas encore parti, je vous prie de vouloir bien m’en faire rapporter une douzaine de boîtes, ce sera un bien grand service.

» La comtesse Potocka[1] me mande de Pétersbourg qu’une personne de ses amies devait s’ac-

  1. La comtesse Félix Potocka, nièce du comte Vincent.