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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

» — Eh bien, avez-vous pris des mesures pour votre affaire ?

» — Non seulement pris des mesures, mais je l’ai en partie rédigée selon vos vues, monsieur le comte, et l’ordre de Sa Majesté, et je lui rends l’acte.

» — Mais il me semble que le concours de madame la comtesse était nécessaire.

» — Non, monsieur le comte, car je suis possesseur et donataire universel.

» Ayant rêvé un instant : Il faut donc, dit-il, joindre ici la copie de la donation.

» — La voilà, monsieur le comte, copiée et traduite.

» — Fort bien, vous aurez une réponse positive le plus tôt que je pourrai… »


L’impératrice avait chargé Zouboff de s’informer adroitement si Hélène s’était en effet dépouillée de tous ses biens en faveur de son mari. Quand elle en eut acquis la certitude, elle chercha à remédier de son mieux au tort que cette donation causait à Sidonie et à l’injustice des procédés du comte vis-à-vis de son fils François. Dès leur première entrevue, Zouboff aborda la question.