arriver quelque courrier ; je compte les minutes et la journée me paraît longue. »
Pendant vingt jours Hélène compta les heures, envoyant courrier sur courrier et attendant sans cesse des lettres qui n’arrivaient pas. À moitié folle d’inquiétude et malgré les ordres précis du comte qui lui avait assigné Horwol comme résidence, elle partit pour Mohilew où les courriers parvenaient plus tôt.
» Je suis au désespoir, je pars pour Mohilew d’où je l’enverrai encore un courrier, car tu es sûrement malade.
» Pourquoi ne pas m’écrire si tu ne l’es pas ? tu ne sens pas ce que je souffre ! Sans cela tu ne négligerais pas de me renvoyer mon courrier. Ce silence affreux me lue.
» Adieu, Vincent, je monte en voiture et je pars. »
Deux jours après arriva le courrier si impa-