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fois ; dans ce pays-ci, cela se fait plus naturellement. L’opération que les médecins pratiquent chez vous, les cousins, les maringouins, les punaises, les puces, les tiques, les moucherons, la font gratis ; et ils sont si obligeants, qu’il est plus facile de les tuer que de les décider à ne pas nous rendre ce service ».[1]

Pendant les vacances, il fait collection de minéraux, de plantes et d’insectes du pays. Il acquiert dans les sciences naturelles une compétence qui lui créera bientôt des relations avec des savants distingués. Mais il collectionne moins par curiosité personnelle, que par intérêt pour sa famille ou pour les bienfaiteurs de la mission.

« J’ai lu avec plaisir, écrit-il à son frère Charles, que vous étiez grand amateur de plantes et d’arbres étrangers. Je n’attendais que de connaître vos goûts pour les satisfaire. J’ai recueilli dans nos environs tout ce qui m’a paru intéressant, et que je croyais ne pas exister en Flandre. Je vous l’enverrai à la première occasion… J’ai fait connaissance avec plusieurs voyageurs qui parcourent souvent les pays indiens ; vous aurez votre part de tout ce qu’ils m’apporteront ».[2]

Il annonce, en outre, l’envoi d’une collection d’insectes, d’oiseaux et de serpents. En fait de reptiles, il a pu réunir « toutes les espèces différentes du Missouri. «  Mme de Theux, la mère du missionnaire, reçoit une collection de deux cents insectes, ainsi que des semences du pays. Une autre collection est destinée aux Jésuites de Rome.

Toutefois, le sort des âmes reste la grande préoccupation du religieux : « Une mission qui a plus de 3 000 lieues

  1. À son père. — Saint-Ferdinand, 20 août 1824.
  2. 10 février 1828.