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sur l’océan, soit à travers les plaines du Far-West, nous étions sûrs qu’il nous demanderait quelques messes pour ses chères âmes. Toujours, en effet, lorsque survenait une grave difficulté, ou qu’il se trouvait en danger, il appelait à son secours les âmes du Purgatoire. En retour, il leur promettait beaucoup de messes, plus même qu’il n’en pouvait dire personnellement, comptant sur la charité de ses frères, qui toujours l’aidaient volontiers à acquitter sa dette »[1].

L’heure de la récompense approchait pour l’héroïque religieux.

À peine était-il de retour à Saint-Louis que le mal de reins, dont il avait souffert à Bruxelles, l’avait repris avec plus de violence. « Pour ce qui est de ma santé, écrivait-il le 21 juin, la machine est tout à fait détraquée. Depuis environ deux mois, le médecin m’ordonne de me tenir tranquille dans ma chambre. Je dois suivre un régime très sévère et nouveau pour moi. Ma cheminée ressemble à une pharmacie, dont la seule vue m’ôte tout appétit. Je me sens excessivement faible. Toutefois, il me reste un peu d’espoir ; je suis plutôt en convalescence. Que la sainte volonté du Seigneur soit faite »[2] !

Dans cet état, il apprécie plus que jamais l’affection de ses proches. Il les remercie avec effusion d’être allés demander sa guérison à Notre-Dame de Lourdes.

« Votre bonne et chère lettre, dit-il, m’a causé une

  1. Lettre citée.
  2. Au P. Deynoodt.