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Reiselman, d’Amsterdam, et Charles Strahan, originaire du Maryland.

Enfin, le supérieur choisit parmi les noirs attachés à la plantation trois familles qui devront exploiter la ferme de Florissant.

Au comble de ses vœux, Pierre De Smet écrit à Termonde : « Il y a longtemps que Mgr Dubourg, évêque de la Louisiane, désirait avoir quelques missionnaires de la Compagnie de Jésus pour commencer la conversion des Indiens, dont un grand nombre sont idolâtres, un plus grand nombre encore vivent sans lois et sans religion. Il en a enfin obtenu douze, dont onze Belges et un Américain. J’en rends grâce à Dieu, j’ai eu le bonheur d’être choisi… Priez pour moi et pour mes compagnons, afin que Dieu daigne bénir notre entreprise ».[1]

Mgr Dubourg ayant demandé au P. Van Quickenborne comment il ferait le voyage, et s’excusant de n’avoir pas d’argent à lui donner, « Ne vous inquiétez pas, répondit le religieux ; nous irons à pied et nous demanderons l’aumône. Il n’y a pour cela qu’un vœu parmi ma troupe ».[2]

Le 11 avril était le jour fixé pour le départ. On se mit en route avant le lever du soleil ; le soir, on était à Baltimore. C’est là que se firent les derniers préparatifs.

Le P. Van Quickenborne loua deux chariots, attelés chacun de six chevaux, pour transporter à Wheeling, sur l’Ohio, le bagage des missionnaires. En outre, il avait

  1. Baltimore, 12 avril 1823.
  2. Lettre de Mgr Dubourg à son frère. — Georgetown, 17 mars 1823. (Annales de la Propag. de la Foi, t. 1er, no V, p. 41).