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auprès du P. Charles Neale, qui avait succédé au P. Kohlmann comme provincial du Maryland. Il mettait à la disposition des missionnaires une ferme assez vaste et fort productive, située au village de Florissant à peu de distance de Saint-Louis.

Dans l’état où se trouvait alors le noviciat de Whitemarsh, l’offre de Mgr Dubourg parut providentielle. La communauté vivait presque exclusivement du revenu de la plantation. Soumis depuis nombre d’années à une culture ininterrompue de blé et de tabac, le terrain avait fini par s’épuiser. D’autre part, la province de Maryland était trop pauvre pour subvenir à l’entretien des jeunes religieux, dont le nombre alors dépassait la vingtaine. On songeait à transporter le noviciat dans une région plus favorisée.

Le P. Neale accepte avec empressement la proposition de Mgr Dubourg. Le P. Van Quickenborne est nommé supérieur de la nouvelle mission. Il sera accompagné du P. Timmermans ; en outre, le P. Provincial l’autorise à emmener avec lui les novices qui manifestent de l’attrait pour les missions indiennes.

Le P. Van Quickenborne annonce l’heureux projet à sa communauté. Aussitôt les sept novices flamands offrent de le suivre au Missouri. Rien, disent-ils, ne peut leur être plus agréable que de consacrer leur vie à l’éducation et au salut des Indiens. N’est-ce pas dans cet espoir qu’ils sont venus en Amérique ? Aussi sont-ils ravis d’être appelés les premiers.

Le P. Maître avait maintes fois éprouvé leur dévouement ; il accepte de les conduire au Missouri.

Trois Frères coadjuteurs sont également admis. Ce sont les FF. Pierre De Meyer, de Grammont, Henri