Page:Pere De Smet.djvu/514

Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE XXV

LES DERNIERS TRAVAUX.
L’INDIAN PEAGE POLICY DE GRANT


1869-1872


La pacification des Sioux n’était, dans la pensée du P. De Smet, que le prélude de leur conversion. Depuis vingt ans, il s’était convaincu que, malgré leur barbarie native, ils ne résisteraient pas à l’Évangile. « Leur conversion, disait-il, n’est rien moins qu’un miracle de la grâce ; mais, Dieu aidant, on peut y réussir. Dans mes relations avec les sauvages, je les ai toujours trouvés respectueux, assidus et attentifs à la parole du missionnaire. Ils manifestent un vif désir de voir leurs enfants instruits des vérités de la religion ; jamais je n’ai rencontré chez eux le moindre esprit d’opposition »[1].

Plusieurs fois déjà, les Sioux avaient réclamé des robes-noires. Ils venaient encore, au fort Rice, de renouveler leurs instances.

— Quand nous nous établirons, avait dit le chef des Yanktonnais, pour semer le grain, élever le bétail et habiter des maisons, nous voulons que le P. De Smet

  1. Lettres choisies, 4e série, p. 143.