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CHAPITRE XXIV

AU CAMP DE SITTING-BULL


1868


Rentré à Saint-Louis en plein mois d’août, le P. De Smet eut à souffrir, comme l’année précédente, de l’excessive chaleur. « De plus en plus, écrivait-il, le poids de l’âge se fait sentir. La vigueur et l’embonpoint s’en vont rapidement. Je désire passer encore une ou deux années chez les tribus indiennes, surtout chez celles qui sont ennemies des Blancs. Un grand nombre de chefs m’invitent à me rendre chez eux ; ils paraissent disposés à faire la paix ; mais la saison est trop avancée, et je me sens trop faible pour pouvoir répondre à leur désir. Ce serait un nouveau voyage de mille lieues ; je suis forcé de le remettre au printemps prochain »[1].

Le printemps venu, le Père dut, en effet, retourner chez les Sioux.

Au témoignage des généraux Sully et Parker, l’entente avec les tribus restées hostiles n’était pas impossible. D’autre part, l’entière soumission des Indiens, si on devait l’obtenir par les armes, coûterait au pays cinq

  1. Au P. Terwecoren. — Saint-Louis, 21 septembre 1867.