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pieux évêque. Il recevait de nouveau dans la Compagnie les anciens Jésuites d’Amérique. Le P. Molyneux était désigné comme leur supérieur, avec autorisation d’admettre des novices.

Dès 1806, Mgr Carroll ouvrait à Georgetown le premier collège de la Compagnie restaurée. Le succès ne se fit pas attendre. En 1815, quelques mois avant la mort de son fondateur, le collège recevait le titre et les privilèges d’université[1].

Le noviciat fut d’abord annexé au collège ; mais bientôt on put offrir aux jeunes religieux un séjour plus recueilli.

Depuis longtemps, les Jésuites possédaient à Whitemarsh, à sept ou huit lieues de Georgetown, une vaste plantation, entourant une maison construite en bois, mais spacieuse et commode. Située dans un endroit salubre, au milieu des vignes, des prairies et des bois, la ferme de Whitemarsh pouvait facilement être transformée en maison de probation. Le noviciat y fut transféré au printemps de 1819.

C’est le 6 octobre 1821 que Pierre De Smet et ses compagnons arrivèrent à Whitemarsh.

Les novices avaient alors pour maître un jésuite flamand, le P. Van Quickenborne, d’héroïque mémoire.

Né au village de Peteghem, dans le diocèse de Gand, le 21 janvier 1788, Charles Van Quickenborne fit d’abord partie du clergé séculier. Ordonné prêtre en 1812, il fut

  1. Cf. J.-G. Shea, History of Georgetown collège. Washington, 1891, ch. iv.