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Kalispels et de Têtes-Plates se rendait à la chasse au buffle. Tout à coup, un bruit argentin se fait entendre. C’est le chef qui sonne l’Angélus. Chacun alors de se prosterner et de réciter dévotement l’Ave Maria. Ému jusqu’aux larmes, le missionnaire tombe à genoux, et unit sa prière à celle de ses enfants.

Le lendemain, sur un humble autel, orné de branches de saule, il célèbre la messe. Les Indiens chantent les litanies de la Sainte Vierge ; plusieurs font la sainte communion. La journée se passe en pieux entretiens. Le P. De Smet baptise les enfants, distribue des chapelets, des médailles, des scapulaires ; puis il continue sa route vers la mission Saint-Ignace.

Un Italien, le P. Grassi, poursuivait avec énergie l’œuvre du P. Hoecken. Il avait entrepris la construction d’un hôpital et d’un pensionnat. Mais où trouver des religieuses pour diriger ces maisons ? Le P. De Smet s’adressa aux Sœurs de la Providence de Montréal. Celles-ci acceptèrent de grand cœur. Dès l’année suivante, elles devaient être là pour recevoir les élèves et soigner les malades.

La mission Sainte-Marie, le premier établissement des Montagnes, était fermée depuis 1850. Il y avait longtemps que les Têtes-Plates réclamaient leurs robes-noires. Les Pères, jusqu’alors, avaient été trop peu nombreux. Encore trois ans, la chère réduction sera rouverte par les PP. Giorda et Ravalli, et l’on verra revivre, dans la fertile vallée, la ferveur d’autrefois.

À Colville, le P. Joset est parvenu à rétablir la mission Saint-Paul. De là, il visite les tribus voisines du Columbia. « Quoique l’abus du whisky, dit-il, fasse parmi les Indiens de grands ravages, cependant Dieu s’est réservé